2) A l’opposé étaient les « galopins » - c’est à dire les personnes qui ne disposaient d’aucuns logements. Ils venaient de la capitale, et la rejoignait en empruntant d’inconfortables transports.
mercredi 29 octobre 2008
2) A l’opposé étaient les « galopins » - c’est à dire les personnes qui ne disposaient d’aucuns logements. Ils venaient de la capitale, et la rejoignait en empruntant d’inconfortables transports.
A la sortie du bain, la reine s’habillait.
Une femme de chambre s’agenouillait et lui passait une seconde paire de bas . Tous les vêtements et le linge, était présentait par la femme de garde robe des atours aux femmes de chambre.
On l’habillait ensuite du « grand négligé du matin » : les femmes de chambre la revêtait de la seconde « chemise du jour », faite de batiste ou de linon et ornée de dentelle, puis d’un jupon ou plusieurs selon la saison et le type de la robe d’intérieur et enfin d’un manteau de lit et d’un négligé de taffetas blanc qui faisait office de peignoir.
Marie Antoinette en « négligé du matin »
Tableau de Gautier Dagoty
La lingerie de la reine, contiguë aux salles des Atours renfermaient le linge du « négligé » : des chemises de mousseline, de toile de Hollande, de batiste ou de percale. La chemise, le plus ordinairement, était brodée au bas, garnie à la gorge et aux manches, de dentelles de Valenciennes, de Malines. La Reine se fournissait chez les meilleurs marchands lingers de Paris. La Reine en a un bon nombre : rein d’étonnant à cela quand on sait qu’elle en changeait plus de 5 fois par jour ainsi que de tout le linge. C’est à peine si elles suffisaient
Elle a dans sa garde robe plus d’une centaine de paires. Il y avait tout un assortiment : de qualité différente : bas de coton blancs le plus souvent, bas de soie blanche brodée, bas noirs pour le demi-deuil.
Les souliers, pour la matinée, étaient le plus souvent de peau de couleur ou en étoffe : taffetas ou satin. En une année, la reine commandait et en payait plus de 100 paires, sans compter un certain nombre de paires de l’année précédente.
Exemple de souliers de femmes
Chaussée, Marie Antoinette passe un « corps ». Comme toutes les dames de son temps, la lingerie de la reine conservait toute une collection de corps à baleine ordinaires de percale doublée de dentelles, de basin doublé de percale, de satin blanc doublé de taffetas. La dame d’atours avait sous ses ordres un tailleur « pour les corps » qui fournissait exclusivement la lingerie de la souveraine.
Avec le corps, un simple jupon d’étoffe, de petit basin rayé garni d’un ou plusieurs rangs de dentelles ou d’un petit volant de mousseline brodée. L’hiver, quelquefois on lui mettait de jupons de tricot de coton bordé de dentelles. Mais c’était une exceptions : on en trouvait seulement 6 dans les placards des Atours.
Rien d’autre ensuite : la reine n’avait dans sa garde robe absolument point d’autres linges hormis des pantalons de soie de couleur ou de peau de daim pour monter à cheval.
Elle endossait enfin un peignoir dit « manteau de lit » de percale, de mousseline, de petit basin ou de taffetas. La lingerie en possédait à l’infini de toutes formes, de toutes broderies, et toutes garnitures.
On lui endosse enfin la « robe négligée » - que la reine avait sélectionné la veille au soir à son coucher . Ces négligés étaient fournis par les marchands ordinaires de soieries. Cette tenue pratique permettait un accès facile partout compris dans les petites pièces, les escaliers dérobés ou les cabinets intérieurs là les grands paniers ne pouvaient pas passer à cause de leur circonférence. C ‘était une robe ample souple, battante et volante avec une veste d’intérieur. Au début de son règne, la reine le portait sur un petit panier dit « considération ».
Le peintre Gautier Dagoty la représente ainsi affublée dans un tableau, conservé au château de Versailles.
La toilette
Assise soit à sa table de toilette dans sa grande chambre , à celle de son cabinet de toilette ou celle de sa chambre particulière du rez de chaussée, la reine, consacrait quelques temps aux soins du visage, des mains, des ongles, des dents, Elle était aidée, dans ses gestes, par les deux femmes de chambres dont c’était une des taches habituelles, toujours en présence et sous les ordres de la première femme de chambre.
Comme toutes les femmes de condition de son époque, la reine se faisait farder le visage.Cela fait partie intégrante de la toilette. A la Cour, le maquillage a une grande importance : on marque les pommettes et on en couvre presque toutes les joues. C’était l’accessoire obligé de la toilette des femmes du XVIIIe.
On lui nettoie d’abord le visage d’une lotion astringente avant de l’enduire de blanc avec un pinceau. On lui applique sur les lèvres et les pommettes un « rouge du matin » et diverses pommades pour cerner les yeux et les cils. Marie Antoinette se fardait en effet d’une poudre blanche d’amidon et elle usait peu de mouches. Elle n’était pas grande admiratrice de ces artifices de beautés qui étaient d’ailleurs beaucoup moins à la mode sous son régne. Au début du règne, elle aimait mettre un peu de rouge mais bientôt abandonnera cet usage.
On connaît les senteurs, les cosmétiques et les fards qu’elle utilisait. Mais son parfum habituel, conçue pour elle, n’a pas été encore retrouvé. Le récent parfum mis en vente « Sillage de la Reine » n’est qu’une senteur supposée de la Reine.
Marie Antoinette se parfumait avec soin. Elle aimait la rose à la folie. utilisait quelques extraits de fleurs d’oranger, de l’eau de lavande.
Pour le rouge, elle dépense des sommes énormes chez Mme Martin, la plus fameuse marchande de rouge de Paris. Mais elle se fournit chez d’autres parfumeurs. Son parfumeur attitré était Jean Louis Fargeon, maître en 1774, installé rue du Roule à Paris. Jean François Houbignant fut également son fournisseur de parfum, établi depuis 1775 à l’enseigne « A la corbeille des fleurs ».
Le repos du bain
Après avoir pris ces soins minutieux où elle employait ses nombreux nécessaires, ses boites à outils de toute espèce pour les dents, pour les mains, pour les pieds, la reine recouchait.
La Faculté prescrivait ensuite un moment de repos que l’on passait étendue , c'était d'un usage courant.
Mme Campan confirme que
« La femme de garde robe bassinait le lit, les pantoufles étaient de basin garnie de dentelle. Ainsi vêtue, la reine venait se mettre au lit, les baigneuses et les garçons de la chambre enlevaient tout ce qui avait servi au bain. La reine, replacée dans son lit, prenait un livre ou son ouvrage de tapisserie ».
La reine avait pris l’habitude de remonter dans son grand lit afin de se reposer de la fatigue du bain, pour lire ou s’occuper à un ouvrage de dame généralement une tapisserie. Ainsi recouchée, elle conservait sa coiffure de nuit, c’est à dire un bonnet de taffetas blanc. Elle avait eu le soin, le soir avant de se dévêtir , de se faire poudrer les cheveux. Grâce à ces bonnets de soie, la poudre de la veille se conservait facilement jusqu’au lendemain.
Ses appartements - tout châteaux confondus - posséderont toujours , en général, une « chambre de bains » avec un lit de repos servant à cet usage.
Exemple d’un lit de Chambre des Bains
Petit appartement de la Reine
Au Château de Versailles
Dans le va et vient de la toilette, Marie Antoinette trouve le temps d’expédier, avec son secrétaire des Commandements – souvent présent à ces heures là – le travail courant des audiences, de donner des signatures aux brevets et décisions, d’écrire sa correspondance avec d’ élégants écritoires qu’on lui apportait dans son lit.
Elle pouvait, à tous moments, recevoir la visite de ce que l’on nommait depuis Louis XIV les « entrées familières » : Monsieur, le comte d’Artois ou « quelque princesses de la famille royale ». Si il n’avait pas couché avec sa femme, c’était à ce moment là que Louis XVI venait visiter « incognito » la reine.
© Agence photographique R.M.N

Dés cette toilette faite, on procédait immédiatement au « petit lever » .
Vers 9 heure, ses femmes de chambre revenaient dans la chambre pour lui apporter son déjeuner. On apportait son café ou son chocolat agrémenté d’une pâtisserie viennoise appelé « Kuchen » qu’elle prenait généralement pendant ou après son bain. Marie Antoinette mis à la mode du Kugelhopf introduit en Lorraine par les cuisiniers du Roi Stanislas.
La reine déjeunait selon son envie soit dans son lit, soit debout soit assise à une petite table que l’on roulait devant son canapé ou sur un plateau posé sur le couvercle de la baignoire, si elle déjeunait durant son bain.
On la servait toujours dans d’élégants cabarets de porcelaine de Sèvres, souvent à son chiffre. Elle avait un service complet pour son chocolat du matin, spécialement conçu pour elle, décoré de bouquets de myosotis.
Mme Campan confirme en effet qu’elle déjeunait :
« Souvent dans son lit, quelquefois debout, sur une petite table en face de son canapé ».
A 9 heures, les « Petites Entrées » étaient aussitôt admises. Elles étaient possédées, par droit de charge, par la Surintendante de la Maison de la Reine, la dame d’honneur et la dame d’atours.
Mme Campan nous informe que
« la reine déjeunait dans son lit ou levée. Les petites entrées étaient également admises. Elles étaient accordées, de droit, à son premier médecin, au premier chirurgien, au médecin ordinaire, à son lecteur, à son secrétaire du Cabinet, aux quatre premiers valets de chambre du roi, à leurs survivanciers, aux premiers médecins et chirurgiens du Roi. Il y avait souvent dix à douze personnes à cette première entrée. Si la dame d’honneur s’y trouvait ou la Surintendante, c’étaient elles qui posaient la table du déjeuner sur le lit. La princesse de Lamballe a trés-souvent remplit cette fonction. »
La réforme de la reine
Selon les règles de l’étiquette et du vivant de la précédente reine, la Surintendante de la Maison, la dame d’atours devaient assister au réveil, au petit lever et à la première toilette de la reine et à ses ablutions où elles avaient chacune des fonctions bien déterminés.
Le Premier Médecin, le premier chirurgien, le médecin accoucheur quand la reine était enceinte, venaient également faire un examen rapide à la reine
Entraient également la dame d’honneur qui ne quittait jamais la reine et 4 dames du palais de semaine .La présence permanente de toutes ces dames importune et agace Marie Antoinette. Elles étaient là pour la servir mais aussi pour la tenir éloignée du reste du monde.
Marie Antoinette décidera de réduire leservice habituel de ses dames et les pria de n’apparaître dans sa chambre plus tard, seulement au grand lever qui avait lieu bien plus tard.
Après la réforme, elles n’apparaissaient plus au petit lever, hormis peut être Mme de Lamballe dans les premiers temps de sa faveur; dont une des taches était de présenter le plateau du déjeuner à la reine.
Bravant souvent l’étiquette, dés que celui lui est possible et à tout moment, la reine elle même se retire de la grande chambre et se réfugie, suivie de ses seules femmes de chambre, dans ses « Cabinets » afin de vivre en « particulière » à sa guise.
La première toilette
Vers 9h30, les Petites entrées se retirent quand la reine terminait son déjeuner.
Marie Antoinette profite de ce répit pour prendre son bain et procéder à sa toilette sans spectateurs dans l’intimité de sa grande chambre, de son cabinet de toilette ou de son petit appartement du rez de chaussée selon son humeur. C’était l’heure du « bain de la Reine ».
La véritable toilette du jour débutait et allait durer 2 à 3 heures. Les actes de la toilette étaient fort longs, car Marie Antoinette avait une minutieuse et rare propreté. Elle prenait un bain chaque jour.
Il s’agit d’une toilette de propreté. Les ablutions de Marie Antoinette sont longues et complètes. Elle apporta de Vienne des habitudes d’exactes propretés, améliorant l’hygiène en France en donnant le bon exemple à ses sujets. C’est certainement l’une des rares femmes du royaume qui se baignait fréquemment, presque chaque jour.
Pour son bain et ses toilettes , en femme coquette et pratique, la reine dispose de toutes sortes de nécessaires de toilette, d’outils raffinés qu’elle entassait dans ses cabinets et que l’on apportait autour d’elle au moment des toilettes : bouilloires d’argent , seaux de tôle peinte pour les pieds, boites à fard, à mouches, coffrets dits « carrés de toilette », coupes de porcelaines, cuvettes, pots, aiguières de cristal de roche, de toutes grandeurs, souvent montés en or.
Elle commanda de nombreux meubles utilitaires d’un goût exquis , souvent reproduits en plusieurs exemplaires pour ses différents cabinets des appartements dans la plupart des châteaux de la Couronne, telles ces « toilettes de campagne », des tables cabaret roulante, tables mécanique et table d’accouchée facilement utilisable dans le lit, des meubles utilitaires spécifique pour la toilette comme des portes-seau de toilette, table de nuit, chaise percée, semainier, armoires et étagères à onguents
Le plus précieux de ces objets de toilette furent ses nécessaires de toilettes.
Le cabinet de toilette, situé derrière la chambre à coucher, conservait la grande et la petite toilette de vermeil. Le nécessaire avait été celui de la mère de Louis XVI, fut restauré et remis aux armes de la reine en 177O.
C’était le chef d’œuvre d’orfèvrerie de Thomas Germain, avec les fameuses girandoles et les sucriers en or de la chambre de Louis XV.Le grand nécessaire n’était utilisé que pour la grande chambre pendant le grand lever. La reine disposait d’autres nécessaires de toilette plus ordinaires mais toujours d’une grande élégance comme le petit nécessaire de vermeil de la Dauphine Marie Josèphe ou celui de porcelaine de Sèvres bleu et or similaire à celui qu’elle offrira à la comtesse du Nord. Elle disposa également de plusieurs nécessaires de voyage que l’on emportait lors des voyages ou à Trianon.
La chemise de bain
La reine ne se baignait pas nue, mais revêtue d’une chemise comme les femmes de son temps.
Les femmes de chambre l’apprêtait pour le bain après l’avoir dévêtue de sa tenue de nuit, une femme de chambre lui passait la première chemise de toile, appelée « chemise de baignoire » et la coiffait d’une charlotte de coton blanc des Indes pour protéger ses cheveux.
Il s’agissait d’une pudique chemise de bain doublée et boutonnée jusqu’au col.
Mme Campan a décrit la chemise de bain
« La reine se plongeait dans le bain avec une grande chemise de flanelle boutonnée jusqu’au bas et dont les manches, à l’extrémité ainsi que le collet, était doublés de linge »
Le bain de la Reine
Préférant sa grande chambre, plus chaude et ensoleillée que sa salle de bains des cabinets intérieurs, la reine se faisait rouler un « sabot » au milieu de sa chambre pour son bain quotidien.
Les deux baigneuses et le baigneur étuviste apportaient et préparaient le nécessaire et le mobilier du bain : une baignoire de cuivre, montée sur roulettes, dans un coffre de menuiseries et de cannage , plateaux, marchepied, table de service, récipients, bassins , pots à eau que l’on dissimulé des regards par des paravents apportés pour l’occasion.
La reine utilisa fort peu la petite salle de bains, aménagée pour elle pour son arrivée en France en 1770 dans ses Cabinets intérieurs du chateau de Versailles, jugée probablement trop froide et trop petite. Elle sera rapidement convertie en dépôt pour les accessoires du bain et les collections de la reine.
Aidée de ses « baigneuses », la reine sortait de la baignoire, enlevait la chemise mouillée , se faisait essuyer le corps.
Mme Campan a évoqué le bain journalier
« Lorsqu’elle sortait du bain, la première femme de chambre tendait un drap élevé pour la séparer entièrement de la vue de ses femmes, elle le jetait sur ses épaules. Les baigneuses l’en enveloppaient et l’essuyaient complètement. Elle passait une très grande et très longue chemise ouverte et entièrement garnie de dentelles, de plus un manteau de lit en taffetas blanc qui lui recouvrait les épaules. On lui apportait ses pantoufles de basin garni de dentelles.»
Images :
Le négligé du matin © http://romancereaderatheart2.com/france/
Cabaret du nécessaire de Marie Antoinette © Agence photographique R.M.N
Table mécanique livrée par Riesener le 26 janvier :1 table à écrire N° 3066, plateau orné d’un panneau de marqueterie à trophée et attributs de la poésie et de la littérature (cf Verlet, Mobilier Royal III, N° 19) © Met New York
Nécessaire de toilette de la tsarevna Maria Féodorovna fabriqué à Sévres Cadeau diplomatique de la reine à Marie Dorothée de Wurtemberg, " la comtesse du Nord" © Palais de Pavlosck
Exemple de mobilier de salle de bains au XVIIIe - Chateau de Vaux le Vicomte © Flick
La reine se levait à l’heure qu’elle avait marquée le soir avant de se coucher. Son horaire a varié souvent, souvent les années de son règne, choisie généralement suivant les occupations diurnes de la précédente journée.
Marie Antoinette se levait, généralement, entre huit et dix heures du matin. Son reveil est variable
« Je me lève à dix heures ou neuf heure et demie, et m’ayant habillée, je dis mes prières du matin ensuite je déjeune …. »
Devenue reine, elle se levait plus tôt,
Mme Campan, toujours bien informée, indique que :
« La Reine se levait à 8 h du matin, prenait son déjeuner à neuf »
C’était la première femme de chambre qui était chargée de cet office : elle tirait la courtine du coté où la reine dormait. Marie Antoinette restait dans son lit jusqu’à l’arrivée de la femme de garde robe des atours.
La corbeille du matin
La femme de garde robe des atours entrait et déposait une corbeille recouverte d’un grand taffetas, contenant la lingerie du « grand négligé » que la reine allait revêtir pour la matinée.
Plateau « salve » de la toilette de Marie Antoinette
Cette première corbeille contenait plusieurs chemises : la « chemise de baignoire » pour le bain , une « charlotte » pour protéger les cheveux durant le bain , la première « chemise du jour », un « corps », plusieurs jupons, un peignoir, des mouchoirs, des serviettes. Mme Campan a détaillé le contenu de cette corbeille. Mme Campan appelle la corbeille du matin le « prêt du jour ». Cet objet est du ressort de la dame d’honneur.
Outre la gestion de la chambre, la dame d’honneur passait commande, au nom de la reine, pour le linge de la reine, compris le linge de corps, la lingerie d’office et du bain , la lingerie des « toilettes », le linge de maison ( draps, nappes, serviettes, oreillers etc ).Le linge ne concernait pas la dame d’atours. Elle gérait aussi tous les menus objets pour la « Salve », c’est à dire le plateau de vermeil couvert d’un taffetas brodé que l’on levait pour présenter le plateau à la reine, sur lequel étaient déposés ces dits objets : ses boites, ses étuis, son éventail, ses gants, ses mouchoirs, sa montre, ses flacons de senteurs .
La réforme du Petit lever
Selon les règles de l’étiquette et du vivant de la précédente reine, la Surintendante de la Maison, la dame d’atours devaient assister au réveil, au petit lever et à la première toilette de la reine où elles avaient chacune des fonctions bien déterminés. Le Premier Médecin, le premier chirurgien, le médecin accoucheur quand la reine était enceinte, venaient également faire un examen rapide à la reine Entraient également la dame d’honneur qui ne quittait jamais la reine et 4 dames du palais de semaine .La présence permanente de toutes ces dames l’importune et l’agace. Elles étaient là pour la servir mais aussi pour la tenir éloignée du reste du monde.
Marie Antoinette décidera de réduire leur service habituel et les pria de n’apparaître dans sa chambre plus tard, seulement au grand lever qui avait lieu bien plus tard. Après la réforme, elles n’apparaissaient plus au petit lever, hormis peut être Mme de Lamballe dans les premiers temps de sa faveur; dont une des taches était de présenter le plateau du déjeuner à la reine.
Bravant souvent l’étiquette, dés que celui lui est possible et à tout moment, la reine elle même se retire de la grande chambre et se réfugie, suivie de ses seules femmes de chambre, dans ses « Cabinets » afin de vivre en « particulière » à sa guise.
A suivre " la première toilette du matin"
Les toilettes de Marie Antoinette
Au regard de ces futilités, n’est-il pas curieux de dresser l’imposant état de la Maison de la Reine ou seulement la partie de sa maison qui avait pour attributions de s’occuper de sa toilette. Mme Campan, une des femmes de chambre de la reine, nous a laissé une description précise, ne se contentant pas d’énoncer les différents serviteurs de Marie Antoinette mais donnant le rôle de chacun d’eux les explications les plus détaillées.
Ainsi ,on a pu décrire une journée ordinaire de la reine, en détaillant particulièrement les six toilettes de la souveraine et les divers cérémonials établis par des règles précises , qui les accompagnaient. Les journées de la Reine sont rythmées par le protocole qu’elle cherchera, toute sa vie, à réformer.
A chaque toilette, les choses se répètent comme le matin : Marie Antoinette changeait entièrement y compris de chemises : ce qui explique le nombre impressionnant de linge utilisé journellement.
Les domestiques
La première femme de chambre n’est là que pour l’étiquette. Elle n’a presque nulle fonction pendant les toilettes, hormis la garde de l’écrin des bijoux et la direction les autres femmes. Elle remplaçait la dame d’honneur pendant les présentations subalternes faites pendant l’heure de la toilette. A vérifier in Genlis
Les quartiers de l’année 1789 étaient tenus par Mmes de Miserey, Campan, Thiebaud et Jarjayes
Elle introduit aussitôt les domestiques subalternes :
d’abord la femme de garde robe ou « porte chaise d’affaires »
Mme Campan indique que
« Cette femme (...) était introduite, au premier réveil pour enlever les tables de nuit et remplir toutes les fonctions de sa place, elle préparait l’eau pour laver les jambes de la reine » .
Elle se tenait, dans la journée, prête aux ordres, dans une chambre de veille contiguë à la chambre à coucher et à l’antichambre de l’œil de bœuf.
Cette charge étaient exercée à l’année par la même femme .
Puis un garçon de la fourrière appelé « feutier » pour faire du feu, si c’était l’été ou remettre du bois si c’était l’hiver.
En même temps, les garçons de la chambre de la reine ouvraient doucement les volets intérieurs des fenêtres, ôtaient le mortier qui brûlait toute la nuit sur la console d’entrefenêtre. Ils ôtaient pareillement la collation de la nuit dite « en cas » à laquelle la reine ne touchait jamais.
La reine dispose de 6 garçons de la chambre, servant par roulement Ces derniers avaient le bénéfice des bougies du grand cabinet, du salon des Nobles, des antichambres et des corridors.
Ses femmes de chambres entraient chez la reine à cette heure là. Elle disposait de 12 femmes « ordinaires » servant par roulement : trois équipes de 4, dont deux étaient de service chaque jour pour 24 heures pendant une semaine. Elles avaient des avantages en nature : à chaque réforme de la « garde robe des atours », elles avaient le droit de « s’emparer » des robes négligées.
La tache principale des femmes de chambre sera, durant les toilettes qui vont suivre, de vêtir la reine et de faire le lit de la reine, aidé des valets de chambre tapissiers pendant l’heure de la messe. Ensuite, dans les Cabinets, elles étaient, ce qu’étaient les huissiers dans le Grand appartement de la Reine. Là, de service deux par deux, par semaine, elles se tenaient l’une à la porte du cabinet intérieur, l’autre dans un cabinet contigu à la chambre à coucher, annonçant à la reine les personnes qui pouvaient lui parler. Outre le service de chambre, des cabinets et celui de servir à table, leur rôle était d’aider la reine dans ses ablutions. Elles parfumaient, coiffaient et maquillaient la reine pendant les toilettes.
Toutes les femmes de chambre portaient le matin et dans les « Cabinets » des « petites robes » avec un tablier. Elles étaient nommées les « femmes rouges » à cause de leur robe de service, comme on appelait les « garçons bleus » des appartements du Roi. Les femmes, qui leur étaient subordonnées, était les « femmes noires »
Ces dernières servaient par roulement, six par six. Deux femmes qui étaient en veille la nuit et le matin étaient relevée, pour le jour suivant, par deux autres obligatoirement habillée du grand Habit pendant le toilette de représentation
Ce sont elles qui assistent réellement à l’existence dans l’intimité de la chambre et de l’appartement intérieur.
D’autres femmes de service - qu’il ne faut pas confondre entre elles - étaient également présentes durant pendant les toilettes :
La « femme de garde robe des atours » appelée aussi « garde d’atours ». Cette femme était chargée seulement de la garde et de la présentation des effets contenus dans les corbeilles. Il s’agissait d’une lingère sachant coudre.
La « femme de garde robe » appelée aussi « porte chaise d’affaire » s’occupait des meubles
de la garde robe d’aisance, du linge d’office et de la préparation de l’eau pour la toilette de
Propreté. Nous l’avons déjà rencontrée, car c’était la première domestique qui entrait dans la chambre de la Reine le matin.
L’almanach de Versailles de l’année 1780 indique Mme Ronchereuil comme femme de garde robe des atours.
Deux femmes de chambre préposées aux bains de la reine dite « baigneuse etuviste » avaient pour seule fonction celui de préparer l’eau de la baignoire, d’apporter le mobilier du bain dans la grande chambre, de laver et d’essuyer la reine après le bain.
Cette charge était exercée par quartier. Un état des domestiques de la reine aux Tuileries, daté de 1792 , mentionne Mme Tatarat comme " première baigneuse étuviste".
Pour être complets dans la liste des serviteurs, servants pendant les toilettes de Marie Antoinette, il faut encore citer un premier valet de chambre, 2 valets de chambre ordinaires, 6 garçons de chambre, le perruquier baigneur étuviste, le premier coiffeur, un tailleur ordinaire, 2 portefaix, une lavandière du linge de corps.
Nous connaissons, pour la plupart, grâce aux almanachs de Versailles, les noms de toutes les caméristes de Marie Antoinette.
Telle était l’imposant service – qui formait le paysage domestique journalier de la Reine - qui s’agitait autour de la chambre ainsi que dans les 3 grandes pièces environnées d’armoires à coulisses ou à porte manteaux que nous évoquerons en fin d’acte.
On voudrait savoir comment agissait le petit monde domestique de la reine, avec quel cérémonial, il était appelé à servir la reine de France. Pour comprendre comment se dérouler les toilettes de la reine, il faut se rappeler qu’une séance d’habillage nécessitait un certain temps et plusieurs femmes nécessaires pour lacer le corps à baleine, bâtir, coudre et ajuster les diverses pièces d’étoffe qui constituaient les robes de l’époque.
Le matin, la première femme de chambre « de quartier », qui avait couchée dans la chambre de la reine ou dans l’appartement entresolé de veille au dessus des « Cabinets » de la reine, se levait ordinairement une heure avant la reine. Elle se faisait habiller par sa domestique puis accédait à la chambre de la reine, encore close et noire. Sa fonction principale était de veiller à l’exécution du service de la chambre et de recevoir les ordres de la reine.
Cela fait, la première femme de chambre et les deux femmes de chambre ordinaires de service restaient seules dans la chambre jusqu’à l’heure que la reine avait commandé de s’éveiller.
A suivre
Des livres pour en savoir plus :
Titre :
Marie-Antoinette. Portrait d'une reine
Auteur :
Philippe de Montjouvent
Paru le :
24/08/2006
Editeur :
Timée-Editions
Source principale :
Cette fiche a été établie par :
Mr le Gentilhomme de la Chambre du forum Connaissances de Versailles - Modifiée et complétée par Admin le 29.10.08
Topic original du 07.02.06 et discussions :
http://versailles.forumculture.net/versailles-les-actes-de-conferences-f25/la-garde-robe-aux-atours-de-marie-antoinette-t845.htm
Photos :
Portrait de Mme Campan par J.Boze Musée National de Versailles / Entresol du Petit Trianon © RMN
Blog Versailles and more
The blog of novelist Catherine Delors
mardi 7 octobre 2008
Une dame d'honneur de Marie Antoinette
Mme Campan nous indique en quoi consiter sa charge : " La dame d'honneur nommait aux emplois et aux charges ; recevait les prestations de serment en l'absence de la surintendante; faisait les présentations; envoyait les invitations au nom de la reine pour les voyages de Marly , de Choisy , de Fontainebleau , pour les bals, les soupers , les chasses ; le renouvellement du mobilier, du linge et des dentelles de lit et de toilette, se faisait par ses ordres. Le chef du garde-meuble de la reine travaillait avec la dame d'honneur sur ces objets; le renouvellement des draps, serviettes , chemises , dentelles , avait lieu , jusqu'à l'époque où M. de Silhouettefut nommé contrôleur-général , tous les trois ans ". En fait, elle était constamment présente auprés de la reine, depuis son lever à son coucher, donnant les ordres er surveillant tous les faits et gestes des domestiques dans l'appartement de la reine et particulièrement dans la chambre à coucher. Tous les jours , elle assistait , à la seconde place derrière la Surintendante, au lever de la reine, l'escorter à la messe, à son petit couvert public , participer à sa promenade et à son jeu. Pareillement au matin, elle était tenu d'assister au bon déroulement du coucher de la reine, mais dut s'en dispenser souvent car la reine vivait la nuit, dés le début de sin régne, mettant à mal , l'étiquettes et les cérémonies journalières de sa vie de représentation.
Elle avait toujours le deuxiéme place dans le carosse de la Reine, à chaque sortie officielle de la Reine.
Elle était également chargé d'une partie de ce que l'on applerait aujourd'hui secretariat administratif, supervisant l'emploi du temps officiel de la reine, ses audiences, son courrier officiel, les affaires de bienfaisances et de solliciteurs.
Elle avait ses " entrées" à toute heure dans les petits appartements et au petit Trianon ( om elle disposait d'une chambre entresolée ), mais elle ne dirigeait rien car , dans ces espaces intimes, seule la reine était la maitresse de maison et y faisait régner l'ordre qu'elle souhaitait.
Elle remplira cette charge avec un tel tact vis à vis de la surintendante, et sut si bien s'adapter aux besoins et à la coterie de la reine, que celle ci lui en fut gré qu'elle la conserva comme dame d'honneur jusqu'à la chute de la monarchie.La princesse de Chimay, devint ainsi pendant dix-sept ans dame d'honneur. La princesse de Chimay, dame d'honneur de la reine , douée d'excellentes qualités , n'en fut pas moins mordue par le chien de la cour , c'est-à-dire atteinte de la manie de ranconner le plus possible la famille royale. Elle demanda une augmentation de traitement de quarante mille livres qui lui fut accordée , ce qui porta sa pension à cent mille livres , sans compter une somme semblable provenant de bénéfices divers. C'est une preuve qu'en ce temps-là les choses se faisaient grandement dans la royale maison de France.
Modèle de la Cour par sa piété et ses vertus. "La princesse de Chimay était, je l'ai dit, une femme charmante et bonne, aussi élégante que distinguée par sa conduite et ses vertus" indique la baronne d'Oberckirch dans ses mémoires."
Le prince de Montbarrey détaille ses vertus - qui détermineront probablement la reine à la choisir quant il fallut remplacer la revéche et compassée comtesse de Noailles : " La princesse de Chimay qui succéda à la maréchale de Mouchy, réunissait à une haute naissance une grande vertu. Sa réputation était à l'abri de tout soupçon ; mais ces qualités, qui suffisent à un particulier, ne donnent pas la fermeté qui maintient et conserve les formes de l'étiquette, et qui imposeà la familiarité. La princesse de Chimay fut un modèle d'honnêteté, comme la maréchale de Mouchy, mais elle n'eut pas la force de faire suivre son exemple."
De part cette charge importante au sein de la " Maison de la Reine," elle posséda au chateau de Versailles, un splendide appartement à l'attique de l'aile des princes, et cet appartement de fonction - était si grand que l'on avait nommé ,l'attique où elle habita l'attique Chimay.
La princesse de Chimay occupa en effet un appartement de plus de 12 piéçes dans l'attique de l'aile du midi , ayant vue sur le parterre du midi, à l'endroit où se trouve aujourd'hui la verrière de la galerie des Batailles.
L'appellation " Attique Chimay" venant du logement de cette dame , est en fait, erronnée et date des années 1950 au moment où G Van Der Kemp réaménagea cet étage, en espaces muséographiques consacré à l'Empire.
Cet attique ne concerne ,en fait , l'étage au dessus du Gd appartement de la reine, la salle du Sacre, la salle de 1792, l'escalier des Princes et le dessus de la Galerie de pierre de l'aile du midi.
Malgré le voisinage immédiat avec la reine, on ignore la raison pour laquelle les "grandes charges "de la maison de la reine ( comme les dame d'honneur, dame d'atour, premier écuyer ) n'habitaient pas cet endroit, car selon l'usage ces dignitaires disposaient d'appartements de fonction situés au plus prés de leur lieu de travail. Il aurait été logique que cette dame d'honneur habita l'attique sur jardin au dessus de la reine, c'était l'endroit idéal pour son habitation . Au Louvre, par exemple, les dames d'honneur habitaient au sein de l'appartement de la reine, un logement au dessus de celui de la reine, relié par un escalier particulier, préte à répondre aux ordres de la souveraine.
Etrangement , ce ne fut jamais le cas à Versailles. La dame d'honneur ne disposa que de 2 cabinets dans les combles au dessus des cabinets intérieurs de la reine pour se reposer pendant son service journalier - piéces rétablies en 1980 et qui se visitent.On ne connait pas précisément la distribution de ce logement, mais son ampleur s'explique aisément par le fait que la dame d'honneur, de part son rang officiel à la cour et la représentation de la charge exigaient une vie mondaine continuelle.
La dame d'honneur reçoit beaucoup à cause de son travail .Par exemple, il était d'usage que les dames nouvellement " présentées" devaient faire une visite de courtoisie à la dame d'honneur la veille de leur présentation à la reine. Hors son " service" au lever, à la toilette, à la messe, aux grands couverts , aux promenades et couchers de la reine, elle recevait en audiences commensaux et quémandeurs, tenait table ouverte tous les jours, donnait receptions et bals .Tout cela au nom de la reine ...
Aussi son appartement devait compter antichambres, salle à manger, grand cabinet, salon de compagnie et un appartement d'habitation complet avec une cuisine particulière car elle était quasiment obligée de vivre à demeure à Versailles.W R Newton le localise dans son " espace du Roi" et indique quelques demandes de travaux. Il existe des plans aux Archives Natinales.
Marie Antoinette apprécia beaucoup cette dame qu'elle compta parmi les dames préférées. Elle la conserva longtemps auprés d'elle comme sa dame d'honneur jusqu'à la chute de la royauté, aprés la démission de Mme de Noailles, la " Mme Etiquette" qu'elle supporta et détesta longtemps.
Aussi on peut penser qu'elle favorisera ses demandes de travaux pour l'amélioration de son appartement, comme elle le faisait avec ses autres amies comme Mme de Lamballe, Mme de Polignac ou Mme d'Ossun.Détailler son mobilier est quasiment impossible car selon l'usage , d'une part une partie du mobilier était fourni par le garde meuble de la Couronne (Le garde meuble fournissait en effet, selon l'importance de l'occupant et sa charge, un mobilier varié plus ou moins riche et souvent des piéces de remploi provenant des appartements royaux ) et d'autre part , chaque occupant pouvait apporter son mobilier personnel pour le compléter. Aussi pour répondre à votre question, il faudrait donc se pencher sur les archives de la famille de Chimay et éplucher les inventaires du mobilier de la Couronne et les journaux du Garde Meuble qui existent toujours, afin de trouver des indications éventuelles concernant ce mobilier.
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Photos
Portrait de la princesse de Chimay par LM Van Loo Musée National de Versailles © RMN
Aile du midi Chateau de Versailles © Flick
mercredi 24 septembre 2008
Les commodités à Versailles sous l'ancien régime
La légende d'un Versailles puant est exagérée, mais nous trouverons sans doute malodorant le palais d'autrefois, dont les architectes ont d'abord ignoré l'eau courante par crainte du gel (on ne peut qu'évoquer rêveusement les installations hydrauliques raffinées du palais crétois de Cnossos ... édifié vers 1600 av J-C)
Versailles n'était pas démuni de "commodités" mais en raison du grand nombre de visiteurs et d'habitants, elles étaient insuffisantes.
Rien n'est plus faux, car dès Louis XIII, il existait , pour cet effet, des latrines publiques, signalées par des devis d'entrepreneurs et que des historiens ont localisées dans leurs études .
Il en existera d'autres, tout à fait " publiques" , tout au long de l'ancien régime. Versailles était un lieu public.Il est vrai que Louis XIV faisait " ses commissions" en public sur sa chaise d'affaire apportée dans sa chambre, lors de son petit lever, en présence des " gentilshommes à brevet d'affaire" et du fameux domestique , appelé " porte chaise d'affaire". Le roi se mettait en cette situation plus par cérémonie que par nécessitén chaque matin, seulement lors du "grand lever".
Le cabinet de chaise de Louis XV à Versailles
Chaque logement du château avait en général son cabinet de chaise, chaise percée sous Louis XIV et Louis XV puis cabinet à l'anglaise sous Louis XVI. C’est dans cette "garde-robe" que l'on trouvait la "chaise de commodité" c'est à dire une chaise perçée avec un bassin . Pas moins de 200 chaises percées furent comptabilisées dans le chateau lors de divers inventaires et recolements de meubles.
Sous Louis XV, on avait coutume d'appeler ces retraits justement des " gardes robes de commodités" ou " garde robe à chaise" pour la différencier des autres « garde robes » c’est à dire des chambres de veille pour le valet et la femme de chambre et les placards aux habits.
Elles étaient généralement situées , très prés des chambres à coucher. Dans les logements de courtisans et les cabinets intérieurs, quand cette chambre possédait une niche pour le lit, c’était généralement, un des deux placards de part et d’autre de l’alcôve du lit ou du canapé.
Le roi , la reine, les membres de la famille royale possédaient, bien sûr , des appartements possédant ces dites garde-robes. Le Roi en possédait mêmes plusieurs dans son propre appartement, généralement élégamment décorées., boisées de lambris peints et dorés !
Louis XIV en possédait au moins une "garde robe" , parfaitement localisée dans une garde robe de commodités où était sa chaise d'affaire ambulante " - chaise de grand prix décoré de marqueterie de Boulle - , elle est connue par les inventaires du mobilier de la Couronne dont on pourrais retrouver facilement la description.
Cette pièce qui s’ouvrait sur le cabinet des perruques dont elle servait de prolongement. ( c'était un espéce de cabinet de toilette om l'on rangeait les perruques du roi d'où son nom ).
J'ai lu quelque part , qu'après 1700, il fit meme installé dans cette garde robe , l'ancêtre des lieux à l’anglaise avec une chaise perçée fixe avec chasse d’eau !
Ce réduit était situé au dela du cabinet des perruques - dans l'actuelle salle de bains de Louis XVI , sur la Cour des Cerfs, dont la restauration vient de s’achever .
Les résidants de Versailles disposaient de chaises évoluées assorties d'une réserve d'eau et d'une tablette permettant de lire ou d'écrire. Ces chaises dissimulaient partiellement leur occupant, mais nos aïeux ne s'encombraient pas de vaine pudeur : Louis XIV faisait ses besoins quasiment en public ! Les choses changèrent dés la fin de Louis XIV , qui posséda semble -t-il, outre sa chaise percée, une chaise hydraulique reliée à un réservoir d'entresol, mais surtout sous Louis XV, avec l'apparition des "cabinets de chaise" puis plus tardivement des "lieux à l'anglaise" plus retranchés.
Ces cabinets, ancêtres de nos water-closets, étaient alimentés en eau par des réservoirs et reliés à des fosses étanches logiquement périodiquement vidangées. Afin de faciliter cette adduction d'eau courante, ces petits retraits étaient généralement situés prés des salles de bains, proches des colonnes d’eau et de vidange, invariablement entresolées où étaient situés cuves, chaudières calorifères, réservoirs à eau froide et lingeries.
Ces sanitaires installés dans des niches aux élégantes boiseries témoignèrent même de raffinements aujourd'hui disparus : aux boucles de bronze doré commandant l'abattant, le clapet du siphon et la chasse d'eau, s'ajoutait un qui commandait un "jet de propreté" vertical, de petits placards dissimulés dans les murs, contenaient du "coton hygiénique", serviettes, brûle- parfums, flacons, ustensiles etc…
Le papier de toilette n'existait pas . On utilisait coton et linge de filasse brodé ... renouvelés après chaque usage bien sur ... selon l'usage à la Cour de France.
L'un d'entre eux, situé à coté du cabinet des dépêches récemment restauré grâce au mécénat de Chronopost, a été confondu, sous Louis Philippe, avec un confessionnal par un historien peu instruit. Il avait remarqué la mention "cabinet de chaise" sur un plan , l'appropriant au père La Chaise, confesseur du Roi-Soleil et inventant une histoire : le capitaine des gardes, qui ne quittait jamais la personne du roi, pouvait surveiller la confession, par une porte vitrée du passage!
Ce détail curieux, révélateur de l'histoire de Versailles détournée par le roi citoyen, a été rapporté par Alexandre de Laborde dans son " Versailles ancien et moderne" paru en 1837.
La vérité a été depuis rétablie : il s'agit uniquement d'un cabinet de chaise de Louis XV.
Louis XV posséda ainsi plusieurs retraits, dont un dans un placard de sa garde robe sur la Cour des Cerfs, un autre près de sa salle de bains sur cette même cour ( actuellement placard à balais), un autre prés de son cabinet de travail et bien d'autres dans ses petits appartements.
Le vicomte d'Hezecques , qui fut page à la Cour, parle du cabinet à l'anglaise de Louis XVI dans ses mémoires.
La Conservation du musée a restitué justement un de ces cabinets à l'anglaise récemment derrière la porte de glace du cabinet des dépêches.
Il existe encore plusieurs autres cabinets de chaise au château, mais les « chaises » et les sièges à l'anglaise ont disparus.
La chaise de la reine existe encore dans ses cabinets intérieurs, dans une pièce aux boiseries blanches derrière le cabinet doré., mais le mécanisme date de Louis Philippe. Le siège à l'anglaise en acajou date du XIXe , fait pour l'épouse de Louis-Philippe.
La garde robe, près de la méridienne, posséda également une chaise d'affaires au temps de la reine. Là aussi, la chaise de commodité de la reine a disparue, vendue à la révolution.
Notons qu'il n'existait pas de chaises anglaises à Trianon, on utilisait encore des chaises percées sous Marie Antoinette.
Dans cette résidence, Marie Antoinette possédera semble- t- il une garde robe à chaise sous l'escalier menant à l'attique, ouvrant sur son cabinet de toilette à coté de la chambre. Les toilettes que l'on peut voir encore à Trianon date du XIXe, établies pour le duc et la duchesse d'Orléans.
Etat museographique
Reportage photo en attente
Le cabinet de chaise de Louis XV aménagé en 1769 à coté du cabinet des dépéches
Le cabinet de chaise de Louis XVI
Le cabinet de chaise de Marie Antoinette
Le cabinet de chaise de la comtesse du Barry
Autres cabinets de chaise
Restaurations / Restitutions :
La garde robe du cabinet des dépaches
Un " cabinet à l"anglaise" vient d'etre resituée prés du cabinet des dépéches sans son état Louis XVI.
La garde robe de la chambre à coucher du roi
Le cabinet de garde robe des apaprtements intérieurs du roi est en cours de restauration actuellement. Ce cabinet comportait un placard où se trouvait un siege d'aisance.
En savoir plus sur cette restauration :
http://www.amisdeversailles.com/actualites_03_07.html
Rubrique en attente
Des livres pour en savoir plus :
Rubrique en attente / Recherches en cours
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Topic original du 07.02.06 et discussions :
1710 :
Création d’un plancher au dessus du vestibule bas.1712 : Robert de Cotte commence le décor du « grand salon où débouche le nouveau degré des grands appartements sur la cour royale »
1715 :
Mort de Louis XIV, arrêt des travaux et départ de la cour
1729 :
Reprise des travaux sur ordre de Louis XV, achevée en 1736
Décor :
Sous Louis XIV
Tribunes hautes de la chapelle avec une tribune royale accostée de deux niches vitrées sur écoinçons et deux tribunes latérales.
Décor sculpté de pilastres et d’anges cariatides en gaines, balustrades, corniche à modillons et voussure de comble, projet de plafond peint La chute des anges rebelles par Charles Lebrun jamais réalisé.
Décors des murs :
Sous Louis XV
Décor dans le style des grands appartements, lambris, pilastre de marbres colorés rouge, blanc et vert, bronzes dorés Bronzes de la cheminée (tête d’Hercule, cornes d’abondances et mufles de lion) ciselés par Antoine Vassé, cadres des tableaux sculptés par Jacques Verberckt
Sous Louis Philippe ( Musée de l'Histoire de France à partir de 1837
Peintures :
L’apothéose d’Hercule, plafond peint par François Le Moyne de 1733 à 1736, ce plafond l’une des plus vaste du monde compte plus de 140 personnages de la mythologie :
Hercule vainqueur des vices et des vertus conduit dans l’Olympe sur un char tiré par les génies de la vertu,
Jupiter et Junon lui présentent sa future épouse,
Hébé, déesse de la jeunesseVénus, déesse de l’amour et Vulcain,
Apollon, le génie des beaux-arts et les neuf muses,
Chronos, dieu du temps, Pluton, dieu des enfers,
Neptune, dieu des mer, Mars, dieu de la guerre,
Diane, déesse de la chasse et ses nymphes,
Zéphyr et Flore,
L’Aurore et Iris…
Dans la voussure, trompe l’œil de marbre représentant les douze travaux d’Hercule.
François Lemoyne ou François Le Moine, né en 1688 à Paris où il est mort le 4 juin 1737, était un peintre français. A 13 ans, en 1701, il entre à l'Académie royale de peinture et de sculpture. Il y étudie sous la direction de Louis Galloche et y reste jusqu'en 1713. Reçu en tant que membres de l'Académie en 1718, il y est élu professeur en 1733. Son travail et son talent, notamment exercés à Versailles font de lui le « nouveau Le Brun ».. Mais l'excès de travail et la mort de sa femme le rendent fou. Il se suicide en 1737. Avec lui disparaît la mode des grands plafonds allégoriques. Entre 1733 et 1736 il réalise son chef d'oeuvre :L'Apothéose d'Hercule L'une des plus grandes compositions peintes jamais réalisée. Lieu : Château de Versailles Corps central du château - Premier étage - Grand Appartement du Roi Le salon d'Hercule 480M2, 15M de hauteur au dessus du public, 142 personnages représentant l'Olympe assistent à l'arrivée triomphale d'Hercule : ses douze travaux accomplis, le héros est invité sur l'Olympe, où Jupiter lui offre la main d'Hébé, la France entière admira l'oeuvre. A Versailles, le mercredi 26 septembre 1736, Louis XV se rendit à la chapelle du château pour y entendre la messe. En en sortant, il s'arrêta longuement dans l'immense salon de Marbre. Au milieu de la foule des courtisans, il y examina le plafond peint par François Lemoyne représentant L'Apothéose d'Hercule. Cent quarante deux figures savamment dessinées, une composition originale et d'un coloris clair, la plus vaste que l'on pût alors voir en France : tel fut ce que le roi put découvrir. Louis XV loua le pinceau et le génie de Lemoyne et fit sur le champ de celui-ci son premier peintre. Le cardinal de Fleury enchérit : "j'ai toujours pensé que ce morceau gâterait tout Versailles". La cour applaudissait. L'artiste tenait son triomphe. En ayant conduit à terme cet ambitieux chantier, Lemoyne avait manifestement contribué à faire du grand salon de Marbre l'un des plus fastueux du château et le point d'orgue du Grand Appartement. Un voyage en Italie (Rome, Venise, 1723) l’orientèrent vers la recherche d’un coloris plus clair, et l’usage prédominant de jaunes et de roses constamment rompus lui fit adopter une facture onctueuse, fluide et plus vibrante
On loua longtemps la qualité et la douceur extrême des coloris et des lumières de ce plafond, peint à l'huile sur toile marouflée.
Ameublement sous l'ancien régime :
Sous Louis XV et Louis XVI
Utilisation :
Salle de bal et de réception sous Louis XV et Louis XVI
Voulu par Louis XV, le salon d’Hercule, était par son ampleur, outre le passage obligé du Roi se rendant à la chapelle, le lieu des grandes fêtes royales avant 1789.
Principaux événements qui se sont déroulés dans ce salon :
:26 janvier 1739, Inauguration pour le bal paré du mariage de Madame Elisabeth, fille aînée de Louis XV avec l’Infant d’Espagne
1754, exposition de L’amour se taillant un arc dans la massue d’Hercule par Bouchardon
1769, grand couvert pour le mariage du Duc de Chartres
1778, salle du trône pour la réception de l’Ambassade du Siam1782, salon du trône pour la naissance du Dauphin
2 mai 1789, Réunion des Etats Généraux
Etat muséographique :
Rubrique en cours
Souvenir d'une exposition : Jeff koon à Versailles ( automne 2008 )
Ballon Dog dans le salon d'Hercule
Restauration du plafond :
Histoire d’une restauration
Peu à peu, l'ensemble du plafond se dégrada en particulier l'usage qui fut fait du salon de marbre : 14 000 bougies y furent ainsi allumées lors du bal paré du 26 janvier 1739. Le plafond de Lemoyne en souffrit. En effet, fêtes et cérémonies provoquèrent dans ce magnifique lieu encrassage et dégradation, il fallut plusieurs restaurations du XVIIIe siècle au XXe siècle pour tenter de conserver à l’oeuvre toute sa beauté.
Une campagne de restauration récente vient de rendre à Hercule toute son énergie.
"L'apothéose d'Hercule" - La restauration d'un chef-d'oeuvre de François Lemoyne
http://mecenat.bnpparibas.com/fr/actualites/?Code=PSON-4WCBPG
http://compresse.bnpparibas.com/applis/ComPress/ComPress.nsf/viewAllPRelCodes/PSON-4WCBPG/$FILE/cqepresse.pdf
Sitographie :
http://www.insecula.com/salle/MS00654.html
http://ancre.chez-alice.fr/versailles/visite/visite6.html
http://users.skynet.be/litterature/versailles/hercule.htm
http://www.chateauversailles.fr/fr/un_chef_d_oeuvre_16.php
Mystéres et interrogations :
Il y a quelques années, on a pu voir pendant quelques mois, une arcade garnie d'une mystérieuse porte de bois, dans le vide laissé par la dépose du tableau " le repas chez Simon "de Véronése dans le salon d'Hercule au chateau de Versailles alors en restauration.
Revue de détails :
Le salon d'Hercule - Blog de Berdom
http://berdom.skyrock.com/703.html
Détail du bronze de la cheminée sculpté par Antoine Vassé
Des livres pour en savoir plus :
Rubrique en attente / Recherches en cours
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M de Noisy du forum Connaissances de Versailles - Modifiée et complétée par Admin le 24.09.08
Topic original du 28.02. 06 et discussions :
http://versailles.forumculture.net/les-decors-f31/le-salon-d-hercule-t113.htm
Images : © Agence photographique R.M.N / Ministère de la Culture / Musée du Louvre / Musée Condé Chantilly
mardi 23 septembre 2008
Présentation du blog
Longtemps, les français oublièrent Versailles puis à la fin du IXIe siècle, un directeur des musées nationaux - homme lettré de surcroît - fut nommé au poste peu enviable de conservateur du château. Ce jeune homme , qui s'appelait Pierre de Nolhac , avouera dans ses souvenirs, l'impression qu'il ressentit à sa prise de fonction à Versailles " Le Versailles que j'ai connu - avant l'époque d'action que j'ai a raconter ,était une ville infiniment noble, majestueuse et triste .Son château , où les foules ne venaient plus que pour le jeu des eaux gardait , dans le silence, le reliquaire de ses souvenirs".
Cette cité du passé, parés l'occupation allemande de 1871, retomba dans un silence où seules les élections présidentielles ramenaient tous les sept ans le bruit de l'actualité. Son histoire exacte n'avait jamais été écrites. Son musée - heureusement fondé par le roi Louis Philippe , qui avait beaucoup abîmé la décoration - contenait des centaines de tableaux qui étaient de véritables témoignages d'erreurs et de mensonges. Toute une oeuvre était à faire...En quelques années, au début du siècle derniers, l'opinion alertée par un état lamentable des bâtiments et la mode s'en mêlant, Pierre de Nolhac et la Conservation de l'époque, rendit à Versailles son éclat et son lustre.
Cette oeuvre monumentale de réhabilitation de la demeure royale s'est poursuivie , depuis avec des conservateurs successifs comme André Pératé, Gaston Brière, Pierre Ladoué, Charles Mauricheau Beaupré ou Gerarad Van Der Kemp.
Ainsi grâce à ses hommes érudits et à leurs collaborateurs extraordinaires, Versailles offre aujourd'hui aux foules accourues du monde entier, le plus bel exemple de l'univers. Il nous appartient maintenant de le décrire d'une manière jamais réalisée à ce jour.
A défaut d'inconsommables pavés, pourquoi ne pas publier sur Internet, une base de données exclusivement consacrée à l'univers de Versailles.
L'équipe de Connaissances de Versailles a pensé qu'il était utile d'y faire revivre les ombres majestueuses ainsi que les grands événements qui l'animèrent. Toute la monarchie française pourra y être abordée dans la période la plus fameuse de l'histoire de France.
Parcourir Connaissances de Versailles, c'est approcher Louis XIII, Louis XIV, Louis XV , Louis XVI ou la charmante Marie Antoinette.
C'est dresser aussi l'état imposant de la Cour de France qui fut une des plus brillante de son temps. C'est évoquer un lieu qui fut durant plus de trois règnes, le centre politique de l'Europe. Il n'est point de piéçes, d'allées, de bosquets qui n'évoquent un personnage ou un moment de notre histoire.
Avec Connaissances de Versailles, c'est enfin appréhender le grand sujet récurent à Versailles : comprendre enfin le tableau véridique de la vie quotidienne et du symbolisme du grand palais.
Partageons l'intimité du roi et de la reine de France à Versailles avec toutes nos interrogations : Comment vivaient les souverains à Versailles?
Quelle étiquette réglait la journée?
Quelles étaient les conditions de vie des courtisans?
Comment trouvait-on de l'intimité au milieu du cérémonial de la Cour?
Où demeurait un tel ?
Quels étaient les plaisirs offerts par le roi à la Cour?
Où siégeaient les conseils des ministres? Comment on s'éclairait ?
Comment chauffait-on les immenses salons?
Où étaient situées les toilettes ?
Après les heure sombres de la Révolution, que deviendra le Domaine?
Qu'a fait le roi Louis Philippe pour sauver le château?
Comment après l'humiliation de la proclamation de l'empire allemand, se déroula la signature du traité de paix de 1919?
Comment restaure-t-on Versailles depuis 1980?
Quelle sera la nouvelle physionomie du Domaine après la réhabilitation du " Grand Versailles"?
A toutes ses questions et bien d'autres - nous l'espérons, Connaissances de Versailles voudra répondre en permettant de recréer dans le château, le Domaine et la ville, le mouvement de la vie qui les anima jadis. On verra mieux que , si Versailles est avec nos cathédrales, un des lieux où la beauté de la nature et les réalisations des hommes ajoutent des souvenirs, il demeure ainsi un domaine bruissants d’intérêts infinis.
Dans cette ordonnance, Connaissances de Versailles va ressuscité un passé que nos pages voudrons rendre encore plus vivantes et accessibles à tous.
L'objectif est tout simplement de répondre aux attentes des curieux que nous sommes.
Le blog aura pour vocation d'établir la première base de données en ligne consacrée à l'univers de Versailles.
Nous choisirons judicieusement des thèmes distincts pour nos rubriques puissent couvrir le maximum de centres d'intérêts.
Connaissances de Versailles est né de vos attentes.
Nous espérons donc que ce Blog vous satisfera au mieux et nous vous souhaitons vous retrouver nombreux pour évoquer Versailles, notre passion.
Merci à vous tous
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