mercredi 29 octobre 2008


Le Réveil
La reine se levait à l’heure qu’elle avait marquée le soir avant de se coucher. Son horaire a varié souvent, souvent les années de son règne, choisie généralement suivant les occupations diurnes de la précédente journée.

Marie Antoinette se levait, généralement, entre huit et dix heures du matin. Son reveil est variable

Dauphine, elle restait longtemps au lit. Ecrivant à sa mère, le 12 juillet 1770, elle indique son heure :
« Je me lève à dix heures ou neuf heure et demie, et m’ayant habillée, je dis mes prières du matin ensuite je déjeune …. »

Devenue reine, elle se levait plus tôt,
Mme Campan, toujours bien informée, indique que :

« La Reine se levait à 8 h du matin, prenait son déjeuner à neuf »

C’était la première femme de chambre qui était chargée de cet office : elle tirait la courtine du coté où la reine dormait. Marie Antoinette restait dans son lit jusqu’à l’arrivée de la femme de garde robe des atours.

La corbeille du matin
La femme de garde robe des atours entrait et déposait une corbeille recouverte d’un grand taffetas, contenant la lingerie du « grand négligé » que la reine allait revêtir pour la matinée.

Plateau « salve » de la toilette de Marie Antoinette




Cette première corbeille contenait plusieurs chemises : la « chemise de baignoire » pour le bain , une « charlotte » pour protéger les cheveux durant le bain , la première « chemise du jour », un « corps », plusieurs jupons, un peignoir, des mouchoirs, des serviettes. Mme Campan a détaillé le contenu de cette corbeille. Mme Campan appelle la corbeille du matin le « prêt du jour ». Cet objet est du ressort de la dame d’honneur.

Outre la gestion de la chambre, la dame d’honneur passait commande, au nom de la reine, pour le linge de la reine, compris le linge de corps, la lingerie d’office et du bain , la lingerie des « toilettes », le linge de maison ( draps, nappes, serviettes, oreillers etc ).Le linge ne concernait pas la dame d’atours. Elle gérait aussi tous les menus objets pour la « Salve », c’est à dire le plateau de vermeil couvert d’un taffetas brodé que l’on levait pour présenter le plateau à la reine, sur lequel étaient déposés ces dits objets : ses boites, ses étuis, son éventail, ses gants, ses mouchoirs, sa montre, ses flacons de senteurs .

La réforme du Petit lever
Selon les règles de l’étiquette et du vivant de la précédente reine, la Surintendante de la Maison, la dame d’atours devaient assister au réveil, au petit lever et à la première toilette de la reine où elles avaient chacune des fonctions bien déterminés. Le Premier Médecin, le premier chirurgien, le médecin accoucheur quand la reine était enceinte, venaient également faire un examen rapide à la reine Entraient également la dame d’honneur qui ne quittait jamais la reine et 4 dames du palais de semaine .La présence permanente de toutes ces dames l’importune et l’agace. Elles étaient là pour la servir mais aussi pour la tenir éloignée du reste du monde.

Marie Antoinette décidera de réduire leur service habituel et les pria de n’apparaître dans sa chambre plus tard, seulement au grand lever qui avait lieu bien plus tard. Après la réforme, elles n’apparaissaient plus au petit lever, hormis peut être Mme de Lamballe dans les premiers temps de sa faveur; dont une des taches était de présenter le plateau du déjeuner à la reine.

Bravant souvent l’étiquette, dés que celui lui est possible et à tout moment, la reine elle même se retire de la grande chambre et se réfugie, suivie de ses seules femmes de chambre, dans ses « Cabinets » afin de vivre en « particulière » à sa guise.

A suivre " la première toilette du matin"

Images : Chambre de la Reine / Présentoir à gants (ou "Salve") de la reine Marie-Antoinette
© Agence photographique R.M.N


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